- Tout au long de la nuit,
- le vent et ses rafales
- ont déplumé les arbres.
- Le sol en est jonché
- d’ocre, de rouille, d’or.
- On dirait un miroir
- des dégradés de gris
- irisé des bleutés
- dont le ciel s’est paré
- pour recouvrir les toits.
- L’humble beauté des tons
- ici et là offerte
- au regard attentif
- compense la tristesse
- de ce matin pluvieux,
- Aux vitres des fenêtres
- de certaines façades,
- clignotent, argentés,
- des rideaux de flammèches
- en ordre dispersé.
- Dans ces appartements
- des enfants guettent l’heure
- où la fête viendra
- rencontrer leurs attentes
- et combler leurs désirs.
- J’ai écouté le vent
- et suivi le sentier
- détrempé par la pluie
- pour tenter d’accorder
- mon âme aux pas du monde.
Agnès Gueuret Fontenay-sous-Bois, le 5 déc.-20