Pourquoi j'ai écrit ce livre
Parmi les plus anciennes Eglises, on compte une famille mal connue, celle des Eglises orthodoxes orientales des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne. Ce livre peut être un guide pour tous ceux qui visiteront les pays évoqués, avec une âme de pèlerin. Il peut aussi servir au dialogue œcuménique entre chrétiens, et également au dialogue inter-religieux, en particulier avec les musulmans, autres enfants d’Abraham. Le dialogue passe aussi par la découverte de la spiritualité. Et c’est bien cette spiritualité profonde et vivifiante des Églises orthodoxes orientales que ce livre nous permet de découvrir.
Christine Chaillot
Les orthodoxes orientaux des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne sont les témoins vivants d’un christianisme très ancien. La Mésopotamie fut le berceau des Syriaques orthodoxes qui pratiquent encore une langue cousine de l’araméen que parlait le Christ. Les Arméniens furent les premiers à fonder un État-royaume chrétien au tout début du IVe siècle. Les Coptes orthodoxes ont répandu le christianisme en Égypte dès le temps de l’évangéliste saint Marc. Quant aux Éthiopiens, rattachés juridiquement à l’Église copte jusqu’au milieu du XXe siècle, ils ont christianisé officiellement leur région dès le IVe siècle.
Extrait
"À travers les siècles, toutes les Églises orthodoxes orientales sont restées inébranlables dans leur foi chrétienne et dans ce but leurs fidèles ont dû affronter de nombreuses difficultés à maintes reprises… La vie spirituelle peut apporter un équilibre ; en même temps, elle permet de rester fidèle à la tradition de son Église, qui est la base de cette spiritualité. Cette tradition, les anciens chrétiens orthodoxes orientaux sont parvenus à la maintenir vivante pendant deux millénaires, avec la grâce de Dieu. L’Église est donc un pilier très important de l’identité et de la spiritualité si riche des chrétiens orthodoxes orientaux. En quelques mots que m’ont dit pendant les interviews des prêtres, des moines et moniales et aussi des laïcs, on reçoit une véritable Leçon de christianisme, ainsi qu’un témoignage chrétien qui montre une confiance sans faille à Dieu, ce qui n’est pas toujours facile à vivre et accepter dans nos sociétés occidentales souvent trop intellectuelles et pas assez abandonnées "à la volonté de Dieu". N’oublions jamais que ces Églises ont souffert et souffrent encore pour rester fidèles à leur foi chrétienne."
Vie et spiritualité des Églises orthodoxes orientales des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne, Christine Chaillot, Le Cerf, mars 2011.