Pourquoi j'ai écrit ce livre ?
Après mon roman : Thomas More, Le secret d’un homme libre, La petite Thérèse de Lisieux s’est invitée dans ma vie, et avec insistance ! Aussi, j’ai fini par accepter de faire un bout de chemin avec elle. J’ai choisi de composer un roman pour présenter la vie et la spiritualité de l’auteur de l’Histoire d’une âme, car il me semble que le roman permet de toucher autrement les lecteurs. C’est donc au fil d’une grande aventure qu’ils vont découvrir celle qui est aujourd’hui Docteur de l’Eglise. Ainsi, Thérèse et les prisonniers de l’ombre n’est pas un roman « sur » Thérèse de Lisieux, mais « avec » Thérèse de Lisieux.
En résumé
En cet été 1944, les bombes pleuvent sur la Normandie, détruisant tout... Cécile et Olivier parviendront-ils à s'échapper de la cave qui les retient prisonniers ? À Boston, ce même été 44... Paul réussira-t-il à rejoindre le vieux continent pour tenter de retrouver sa fille ? Le roman se promène entre la Normandie et les Etats-Unis, on suit – sans pouvoir s’arrêter – le périple de Cécile dans la ville en guerre pour chercher à libérer ses amis, et le périple de son père pour rejoindre le continent européen. Sainte Thérèse de Lisieux vient illuminer ce roman.
Extrait
"L’un des soldats répondit :
À ces mots, le visage de Cécile se colora d’un rouge écarlate. Un feu enflamma toute sa personne, elle avait envie de se jeter sur les Allemands, de leur arracher leurs armes, de les retourner contre eux et de tirer. Non ! Ils ne pouvaient pas faire cela ! Les soldats ne bougeaient pas. Et pire même, comme Jean ne s’exécutait pas assez vite, ils se firent de plus en plus menaçants. Ils étaient sept, bien armés, et, avec leurs airs goguenards, ils exigeaient qu’on leur donne sans tarder la charrette et sa monture. La lutte était totalement impossible, le combat était perdu d’avance. Il fallait se soumettre. La jeune fille se mordit le poing pour ne pas hurler. ...
Le sourire que la Sainte Vierge avait offert à Sainte Thérèse se rappela alors à Cécile, et, comme dans un sursaut d’espérance, elle osa un ultime acte d’abandon. Elle prononça à voix basse : Mon Dieu, que votre douce volonté soit faite. Puis elle descendit de la charrette, droite et silencieuse. Elle avançait lentement, serrée par les mitraillettes de deux soldats, mais elle se sentait libre. Cécile venait de faire « une course de géant » : l’avenir était entre les mains de Dieu.
Christine d'Erceville, Thérèse et les prisonniers de l'ombre, Salvatore, 2014