"Je partage le voyage du judaïsme, pas l'arrivée. Pas en terre promise, ma résidence est en marge du campement. Je ne m'approche pas de l'autel et des prières. Ma part de manne est assurée par des lectures en hébreu, ouvertes avant le jour. Je partage l'aube avec celui qui se tait et écoute. Le soir, ma tente est juste hors de l'enclos, mon feu est allumé avec le crottin du même bétail, je les écoute vivre en attente. Je n'en ai pas. Je m'arrêterai avant une terre promise. Mais le verbe qui va avec la promesse est beau : maintenir, tenir par la main. Les miennes sont occupées par un cahier d'écriture."