Les témoignages se multiplient en hommage à Henry Bauchau, qui s'est éteint dans sa centième année, telle une flamme soufflée par le vent du soir. L'oeuvre romanesque, poétique, son journal restent, infiniment précieux.
De tous les messages, voici celui de l'équipe du "Fonds Henry Bauchau", qui rassemble ce qu'on peut dire simplement, avant de renvoyer aux textes d'Henry Bauchau.
"Il s’incline, elle le suit jusqu’à la porte et regarde sa haute silhouette qui s’éloigne. Elle pense : « Que de forces sont en lutte dans cet homme. » Œdipe sur la route
Henry Bauchau nous a quittés ce 21 septembre. Il aurait eu cent ans le 22 janvier 2013. Il est parti doucement dans son sommeil. Nous voilà « dans le champ du malheur ».
Ses poèmes aussitôt nous viennent en aide, ils viennent « planter leur objection ». Oui, la noble figure de cet écrivain si grave, si profond, désormais nous manquera cruellement. Mais son œuvre nous est donnée comme un trésor inépuisable.
Merci à vous, Henry Bauchau, d’avoir été cet écrivain par espérance. D’avoir osé toucher nos joies et nos douleurs secrètes, d’avoir peuplé de mots nos jardins intérieurs. Pour nous, la route continue et vous y êtes, encore et toujours, avec nous."
L’équipe du Fonds Henry Bauchau de l’Université catholique de Louvain
- À écouter, du 1er au 5 octobre 2012 de 20h à 20h30, une rediffusion d’une série d’À voix Nue (France Culture) : une enfance belge, les guerres, les chemins de l’œuvre, le peuple des mots et l’exigence d’écriture. Par Catherine Pont-Humbert.
- À noter, la publication de Pierre et Blanche, en octobre 2012 (Actes Sud) : ce livre comprend des entretien, souvenirs, articles, lettres, autour de Pierre Jean Jouve et de sa deuxième épouse, Blanche Reverchon-Jouve, figure particulièrement importante de la vie et de l’œuvre d’Henry Bauchau.