Nous avons cherché
de quoi nous avions soif,
À l’aube de ces années de dureté
et de peur qu’on nous prédisait.
Nous avons été réveillés
par une voyageuse du Nord
Nos enfants ont défilé
Nous avons réalisé
notre risque de disparaître
Il fallait du courage pour le dire…
Voilà notre soif
et ce cri de ralliement
qu’ont trouvés nos sœurs et frères poètes,
Courage de l’an passé
ou désir pour cet an
Ils ne savaient pas
combien ils étaient prophètes.
La grande peur dans la ville
est là, roulant
ses cailloux engorgés
La Terre a trouvé sa revanche
à coups d’anémones et de beau silence
de bourgeons et d’oiseaux affairés
et peut-être d’autres choses,
Celles qui renversent tout.
Nul n’est poète en son pays
Mais le prophète, la Terre et le poème
s’épuisaient à DIRE.
Nous les avions muselés
Nous devrons maintenant
trouver et dire le COURAGE.