Pourquoi j’ai écrit ce livre :
Ce recueil de textes, d’abord publiés au cours des trois dernières années sur mon blog http://www.enfancedesarbres.com/, constitue le premier ouvrage de la maison d’édition que je viens de créer : « L’enfance des arbres ». Sa vocation est de donner toute leur place à des écrits (poèmes, récits, essais) mettant en valeur la dimension de l’intériorité. Il constitue aussi le premier titre de la collection « Poésie et intériorité » dont le second, également paru, est un recueil de Gilles Baudry illustré de dessins de Nathalie Fréour : « Un silence de verdure » .
« Ce rien qui nous éclaire », ou encore « ce trois fois rien qui nous console », ce « si peu qu’il nous faut pour être dans le Chant », pourrait ainsi constituer une sorte de préambule à cette aventure éditoriale sur la voie de l’intériorité, si tant est que celle-ci concerne ce territoire de l’intime dont on ne saurait rien dire de plus qu’il est « ce fond sans fond » de Maître Eckhart, le lieu même du Poème, cet éclat du rouge-gorge sur les branches du premier arbre venu…
Voici ce qu’en dit l’amie poète Brigitte Maillard pour « Monde en poésie »:
« Un recueil préfacé par le poète et moine Gilles Baudry, un chemin de poésie tracé par le sel et le vent, le souffle et le silence. « Ce rien qui nous éclaire » a un goût de lumière. L'oiseau y est représenté par deux lumineuses gravures de l'artiste graveur Nadejda Menier. « La plus belle métaphore de la poésie », me dit un jour l'ami Serge Wellens, « c'est Jean Rousselot qui me l'a offerte ». Ce dernier avait l'habitude de distribuer chaque matin du pain aux oiseaux. Moineaux, mésanges et merles s'arrangeaient à peu près jusqu'à l'arrivée des pies chassant tout le monde. Alors, quand il n'y avait plus ni miettes ni convives, le rouge-gorge arrivait en solitaire de nulle part, et se nourrissait « de presque rien » avec minutie. Et il conclut: « telle est la poésie ». (Extrait de la préface de Gilles Baudry)
Extrait :
Éditions L’enfance des arbres, Avril 2017