Le mot de l’auteur :
L’indifférence et le relativisme brouillent les repères. Violences et confusions envahissent les mœurs. Le virtuel, tout à sa démesure, oublie l’essentiel. L’immédiateté qu’impose la pensée unique de l’utilitaire conduit à la sclérose du cœur, défie vulnérabilité et finitude. L’esprit, qui guide chaque vie humaine au sein des réalités, est souvent mis à l’écart. Or, tout se joue dans le sens profond du désir humain avec un juste rapport à autrui.
Ce constat exige de revenir d’urgence à l’Être et Laisser entrer en présence sa parole, selon la pensée de Martin Heidegger (1889-1976). C’est la voix de poésie qui est fondatrice de l’être et de l’essence de toutes choses, affirme le penseur.
Le poème rend compréhensible, transcende chaque vision du mystère de nos existences guidées par l’amour. Et celles-ci demeurent en quête de plénitude et de beauté, malgré tout. Ainsi le regard de la poésie découvre ce qui est en genèse en soi et dans le monde, révèle qui est l’homme et sa vocation de gardien de la Terre.
Extrait :
Tu lèves les yeux
Tu regardes les prairies
Où la terre exulte
De ses talus de jonquilles
Des ciels de lumière
Tu lèves les yeux
Vers un pays irrigué
Qui descend vers le ponant
Jusqu’à l’océan
Vêtu d’un souffle de vent
Tu lèves les yeux
Tu restes muet
Devant ces fils de lueurs
Qui ourdissent la beauté
Bénissant le monde.
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Éditions La Part commune - Mars 2019
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