Pourquoi j’ai écrit ce livre :
Au fil du temps, s’est progressivement imposée la nécessité de rendre grâce aux riens de nos existences, ces riens qui sont autant de traces de vie et d’expériences de l’amour au cœur du monde où se révèle l’intuition que tout est commencement du souffle de l’invisible. Cette vision intime, profonde, toute personnelle que l’artiste doit s’efforcer d’atteindre (François Cheng) qu’exprime la poésie devient voie d’existence au monde. Le poème pressent cette réalité qui le dépasse. Sans jamais forcer sa voix, il rend compte de ce qu’il a perçu, les signes vivants de l’imprévu et de l’inattendu voire de l’inespéré tout en désirant murmurer l’hymne de l’ineffable, le chant sans lequel rien ne se peut vivre.
Extraits :
Je n’ai qu’une voix toute nue
À la portée de main et d’encre
Elle peut bruisser de larmes
De cris de joie des chants de la rencontre
Et de ruptures
Me laisser dans le piège
Des séparations
Mais qui l’entend
Sans que j’y puisse alors quoi que ce soit
Qui demeure ici et là veilleur
D’une note ténue
Je n’ai que cette voix toute menue
Qu’un seul souffle fait vivre.
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La prime jeunesse
D’un mince rayon
Perce le sac des nuages
Où s’immisce un bleu silence
Ouvert au soleil levant.
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Parution Mars 2018, Éditions PETRA
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