Pourquoi j'ai écrit ce livre :
Les Ecrits de guerre de Franz Stock (1904-1948), l’aumônier du Mont Valérien, restaient inédits en particulier son « Journal des fusillés » et son Testament spirituel. Cet ouvrage publié, en même temps, en France et en Allemagne, est le fruit du travail d’une équipe, à Paris et à Berlin. Ce qui frappe chez Franz Stock, c’est le mouvement de sa vie toute tournée, dès son plus jeune âge, vers l’autre pays, la France. Sa grande œuvre est la Réconciliation entre nos deux pays. Il y travaille sans relâche. Sa vie fut courte, comme celle de François d’Assise, mort lui aussi à 43 ans. La fraternité selon Franz Stock parle, en effet, à tous ceux qui souhaitent que notre Europe trouve la ressource nécessaire pour s’efforcer de dominer les passions antagonistes à la lumière du chemin déjà parcouru.
Extrait :
« Le nombre de saints voulus par Dieu suffit à sauver une époque. Des saints qui se vouent à cette tâche et transforment en vertu les valeurs de notre temps. Des saints qui, s’ils renoncent à l’amour des hommes, savent à quoi ils renoncent, des saints qui, par le témoignage et l’exemple de leur vie, empruntent le chemin de l’ordre humain, que, ni les catastrophes ni les révolutions n’effraient, mais qui saisissent toutes les occasions et tendent de tout leur être vers le second avènement du Sauveur. Des saints qui concilient leur attachement à la patrie et leur amour pour l’humanité, au-delà des frontières des nations, des empires, des races et des classes. C’est cet appel à la sainteté que nous lance la Providence par la voix de l’histoire ».
Franz Stock, Journal de guerre, Ecrits inédits de l’aumônier du Mont Valérien.
Sous la direction de Jean Pierre Guérend, Editions du Cerf, 435 p.
Parution mai 2017