Pourquoi j'ai écrit ce livre :
Il est fréquent qu’une page d’évangile ne soit pleinement compréhensible qu’en référence à son contexte historique, culturel… biblique, aussi. Il est devenu banal de souligner qu’un texte évangélique est très souvent tissé de citations, de réminiscences ou d’allusions au Premier Testament. Les premiers lecteurs ou auditeurs des évangiles n’avaient sans doute pas de peine à reconnaître toute cette « épaisseur » biblique du texte évangélique… à la différence de bien des chrétiens du XXIe siècle ! C’est donc un « évangile en relief » que nous proposons ici, en tentant d’expliciter certains de ces jeux de miroir qui apparaissent dans les pages d’évangile proposées à la méditation et à la prédication dans les Églises de la Réforme comme dans l’Église catholique, tout au long de l’année liturgique
Extrait :
« La liturgie nous fait lire aujourd'hui les tout premiers versets de l'Évangile de Marc. La première phrase – « Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ Fils de Dieu » – est à la fois « l’incipit », le titre et une profession de foi dont il faut peser chaque terme. Le mot évangile, d'abord, est riche de sens étymologique (eu-angelion, bonne annonce, de angellô : annoncer. De la même famille : angelos, messager, député et par extension : ange, dans la mesure où les anges dans la Bible sont souvent porteurs d’un message). En grec classique, le terme euangelion désigne une prière ou un sacrifice à l'occasion d'un heureux événement, par exemple la proclamation d’une victoire militaire. Contrairement à ce qu'on entend dire parfois, le terme évangile n'est pas propre au Nouveau Testament. Il est présent notamment en Ésaïe 40.9 où Jérusalem est qualifiée de « joyeuse messagère » (évangéliste !). Et en 52.7, on trouve le verset devenu proverbial : « Ils sont heureux les pas (ou les pieds) du messager de bonne nouvelle…» En Marc, la prédication de Jésus est qualifiée d' « évangile de Dieu », quelques versets plus loin (1.14). » (L’Évangile en relief, Marc, début du commentaire de l’évangile proposé pour le 2e dimanche de l’avent)
Éditions Olivétan, collection « parole vivante » (2015-2017). Le dernier volume de cette trilogie est paru en octobre 2017.
Michel Barlow est Universitaire retraité (Lettres et Sciences de l’éducation) et théologien protestant. De nombreux ouvrages à thèmes religieux, ces dernières années, essais ou fictions.
Site de mes livres autoédités : barlow.e-monsite.com