Pourquoi j’ai écrit ce livre
Vécue dans l’étonnement de l’esprit d’enfance, la poésie peut ouvrir l’horizon de la confiance au monde, même si ce dernier est indifférent ou se voue aux idoles. Ainsi, malgré les blessures, le poème suggère, par amour et tendresse, le goût de vivre dans la reconnaissance d’un univers reçu gratuitement, qu’il perçoit grâce à l’écho de ces paysages où il lui est donné de vivre – ici ceux du Ponant et de la mer d’Iroise.
Jean-Pierre Boulic
En résumé
« Sous le regard des nuages (deux sous-titres : « La terre le ciel » et « Ce que mon cœur cherche »), l’auteur se tient en terre […] tel un vivant attentif, humble, étonné, scrutant inlassablement les mêmes paysages en bordure de mer, cette mer toujours recommencée qui ondule dans les âmes ou les inquiète par ses vagues, laissant venir à lui, tel qu’il se donne, le mystère du monde, pétri d’évidences et alourdi d’obscurités…
Tout ceci, bien entendu, s’inscrit dans la chair des mots qu’il a élus et qui le mènent, dans le poème lui-même comprimé sur la page et ouvert à plusieurs infinis. » (extrait de l’avant-dire)
Frère Jean-Yves Quellec
Extrait
"Maintenant le jour s’éparpille
D’un revers de la main du ciel
Au cœur des gris fragiles de l’instant
Répandus sur les rocs et l’océan
Comme les lambris de nuages
Reprennent leurs couleurs
Les nuances du temps
Les oiseaux de mer vont s’éterniser
Un fanal se tient au milieu des eaux
Veille de la tendresse de ses yeux
le passage du vent l’espace immense
Quelle beauté en ces lieux infinis
La mer se revêt d’un souffle léger
Psalmodie et s’imprime à l’âme."
Sous le regard des nuages, Jean-Pierre Boulic, français et breton, Ed. Minihi Levenez, février 2014.