- Oh ! Combien j’aimerais me poster sur l’estran
- et regarder la mer jusques aux antipodes !
- Oui, me saouler d’embruns, goûter le sel iodé
- des vagues, de l’écume en train d’ourler le sable,
- me remplir de l’élan monté du cœur des eaux
- et chasser toute envie de tristesse ou d’ennui !
- Deux colombes là-haut sur le toit de l’immeuble
- se parlent dans le vent à peine perceptible.
- Leur voix ne parvient pas à venir jusqu’à moi
- qui revois sur l’ardoise inclinée des auvents
- d’une maison normande un couple de pigeons
- en train de roucouler, à moins que ce ne soit
- le lancinant appel de tourtereaux épris.
- Puiser au fond du ciel qu’il soit bleu, gris ou noir
- la force du désir qui habite le monde
- depuis les galaxies jusqu’au magma brûlant.
- Puiser au fond du ciel qu’il soit bleu, gris ou noir
- la force du désir qui habite le monde
- depuis les galaxies jusqu’au magma brûlant des laves en fusion au centre des volcans
- et m’en aller sereine à nourrir ma mémoire
- de l’appel infini à tracer le chemin
- qui débouche où qu’on soit sur l’amour créateur
- capable d’entrouvrir les portes de la paix.
Agnès Gueuret Fontenay-sous-Bois, le 13 nov. 20, au 18° étage de la Tour Delphine