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Prieur du monastère de Clerlande (Belgique), Jean-Yves Quellec poursuit avec discrétion et talent un "journal" aux accents poétiques, au regard vif et drôle, à la lisière du monde intérieur et du vaste monde. Un livre préfacé par Gabriel Ringlet, membre de l'association des Ecrivains croyants. "Je peux témoigner d'une chose : l'évangile selon Jean-Yves va vous rajeunir ! Car la première grande qualité de ce journal d'un moine de campagne, c'est qu'il n'est pas triste. Même quand il touche à la gravité, l'auteur parvient toujours à en parler en se riant, dit-il, <des habits que j'endosse ou dont on m'affluble>. A commencer par les habits monastiques que revêtent parfois ces curieux personnages qui, au XXIe siècle, se préoccupent encore de <faire du neuf avec de l'ancien>. (...) Mais j'ai surtout noté que la condition de moine est celle de <l'étrangeté>. Il ne faut surtout pas y entendre une fuite du monde mais une vocation à vivre autrement dans celui-ci."
Extraits
"La corneille nommée Gertrude a les ailes tellement ajourées que je vois le ciel à travers quand elle passe à la verticale de ma tête. C'est miracle qu'avec une voilure aussi défectueuse elle tienne en l'air. Ainsi, des êtres dont l'existence est affectée par toutes sortes de manques se supportent et se maintiennent dans la plus grande dignité."
"Rendre notre coeur habitable par le Christ. Il n'a pas besoin de beaucoup de place. Mais, trop souvent, Jésus vit chez nous dans un réduit, comme le pauvre sous l'escalier."
"S'oublier en écrivant. Impossible s'il faut relire. Il m'est arrivé cependant d'attribuer à un autre ce qui provenait d'une région oubliée de moi-même. Heureuse amnésie !"
Une descente au berceau, Jean-Yves Quellec, Cahiers de Clerlande, mars 2011, 161 pages, 14,80 €. Commander ICI